Les villages d’artisanat au Vietnam

Des industries familiales se sont développées dans de nombreux villages aux alentours de Hanoi. Ces villages sont en majorité spécialisés dans la céramique, le textile et l’habillement, le cuir et les chaussures, la sculpture, la broderie, la laque poncée, et la vannerie.
Le village de la soie Van Phuc
Situé à une quinzaine de kilomètres du centre de Hanoï, le village de Van Phuc est semblable à un ruban de soie qui longe la rivière Nhuê. La soie naturelle de Van Phuc, appelée soie de Hà Dông et renommée pour sa finesse, est un produit haut de gamme très prisé. 
La soie de Van Phuc est durable, belle, légère et très douce. C’est pourquoi beaucoup de clients, surtout les touristes étrangers, la choisissent, malgré les nombreuses sortes de soie présentes sur le marché vietnamien. 
Aujourd’hui, la soie de Van Phuc est vendue non seulement au Vietnam, mais elle est aussi exportée aux 4 coins du monde. Depuis environ 10 ans, le village de Van Phuc est une destination de prédilection des voyageurs, surtout des étrangers. Les visiteurs peuvent choisir des articles en soie tout en cherchant à comprendre le processus de production de ces derniers.

Le village de céramique de Bat Trang
Bat Trang est un village spécialisé dans le travail de la céramique, à une douzaine de kilomètres de Hanoi. Les artisans y travaillent encore de façon artisanale et confectionnent de superbes porcelaines cuites aux fours.
En l’an 1100, un homme a appris aux villageois à fabriquer des céramiques. Avant, ils faisaient des céramiques blanches. L’époque d’après, on les fabriquait avec de la terre rouge, couverte d`argile blanche. Le village de Bat Trang s’est beaucoup développé aux cours des siècles. Dans certains temples et pagodes, les objets culturels sont des poteries de Bat Trang.
A Bat Trang, on fabriquait des objets pour la vie quotidienne comme des cuvettes, plats, pots, tasses et pots à vin. Les artisans ont créé beaucoup de poteries de qualitésupérieure. De nos jours, alors que certains métiers artisanaux au Vietnam sont en péril, le village de Bat Trang se développe et exporte ses objets. Peu à peu, il construit sa propre marque.


Le village des Estampes de Dong Ho   
Le village de Dong Hô, dans la province de Bac Ninh, produit des estampes depuis des temps  immémoriaux. La technique est toujours la même et se transmet de génération en génération dans les familles du village. Les planches de bois sont gravées au ciseau, dans des essences différentes selon les usages attendus; peinture du contour ou impression des couleurs. Il faut une planche par couleur, d’où un minutieux travail de repérages pour éviter les bavures et les blancs. 

Les couleurs sont végétales ou minérales : sève de sumac, obier ou hibiscus pour le rouge, vert de gris, aiguilles de pin et coquilles d’huîtres écrasées pour le vert ; les cendres de paille de riz et de feuilles de bambous brûlées donnent le noir, les pousses de sophora le jaune, la nacre moulue le blanc. 
Le matériel est tout aussi simple : pinceaux de jeunes aiguilles de pin, rondelles de noix de coco dont on frotte les planches, feuilles de luffa pour essuyer le dos du papier, minces copeaux de bambous qui n’absorbent pas l’humidité et dont on entoure la planche quand la peinture est fraîche. De nos jours, la fabrication des estampes populaires artisanales traverse une crise et subit la concurrence de la fabrication des papiers votifs, plus facilement rémunératrice. Les vieux maîtres s’attachent à sauvegarder le matériel ancien et tentent de former des élèves. Le renouveau des villages de métier devrait les soutenir dans leur entreprise.
A Dong Ho, les estampes étaient imprimées par l’application d’une planche de bois de plaqueminier gravée. Elles représentaient des scènes traditionnelles : vie à la campagne, jeux traditionnels, scènes de jalousie etc… L’estampe utilisait du papier ZO (papier d’origine végétale) enduit de nacre (Diep). Elle était coloriée par applications successivement de masses correspondant aux différentes couleurs et gravées sur autant de planches de bois.

Le village des Chapeaux coniques
Le village de Phu Cam, également nommé quartier Phuoc Vinh, est situé dans la ville de Huê, province de Thua Thien-Huê sur la rive sud de la rivière de An Cuu. Le chapeau conique de Huê est d’allure coquette et d’une couleur sobre. Il est mince, léger, et laisse passer la lumière. On peut ainsi apercevoir par transparence des paysages et des poèmes insérés entre deux couches de feuilles.
L’allure du chapeau dépend surtout de la bonne réalisation de la structure et de l’arrondi des passes. Après la monture, on pose les feuilles de latanier d’une couleur blanche verdâtre. Le choix des feuilles est très important; elles ne doivent être ni trop jeunes ni trop âgées.
Le chapeau conique huéen possède 16 passes. Ces passes en bris de bambou sont courbées, bien arrondies, et habilement liées aux deux bouts par un fil. La dernière étape exige un travail méticuleux consistant à coudre les feuilles de latanier sur les passes avec un fil polymère.
Le Non Bai Tho, le chapeau conique à poème fait partie intégrante de la culture huéenne. La confection des chapeaux est plus qu’un artisanat, c’est un art véritable qui produit des objets absolument admirables.

Le village de Phu Lang : la céramique traditionnelle
Le village artisanal de Phu Lang est situé le long de la poétique rivière Cau, dans le district de Quê Vo, province de Bac Ninh (Nord). Le lieu a gardé son charme d’antan. Il existe plusieurs dizaines de villages artisanaux le long de cette rivière, berceau de la civilisation du fleuve Rouge. 
Le village de Phu Lang est surtout connu pour ses artisans céramistes qui utilisent toujours des techniques traditionnelles héritées de leurs ancêtres. Il y a environ 300 familles de potiers à Phu Lang. Aujourd’hui, les céramiques du village ont retrouvé leur place sur le marché national et sont même exportées à l’étranger.
Vieilles toitures en tuiles, murs en briques, artisans chaleureux; la simplicité semble être ici le maître mot. Cet état d’esprit se retrouve dans les produits. Ils ont souvent une forme simple, naturelle et embellie par les couleurs de la nature. Par exemple, celle de la peau d’anguille ou décorée par des gammes nuancées de jaune clair, jaune foncé, jaune vert, jaune rouge, jaune brun…

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