Située dans la région centrale du Vietnam, la ville de Hué est considérée comme le cœur du patrimoine culturel national. C’est la capitale de la province de Thua Thien-Huê, se trouvant à 108km de Danang, 166km de Donghoi, 368km de Vinh, 658km de Hanoi, et 1 097km de Hô Chi Minh-Ville.
La ville se situe dans une région au climat tropical soumis à la mousson. Il existe différents climats entre les provinces. La plaine de province compose de deux saisons : la saison sèche de mars à août, le climat est chaud, la température atteint 39,9ºC. La saison des pluies et d’inondation est d’août jusqu’à janvier. La température moyenne est de 19,7ºC.
Hué peut s’enorgueillir d’une histoire très ancienne. Les paysages pittoresques et le relief accidenté ont donné à Huê une position particulière dans l’histoire du Vietnam. Huê fut la capitale du pays pendant les dynasties Tây Son et Nguyên, les règnes les plus prospères dans l’histoire vietnamienne. Au fil des siècles, cette ville est devenue un grand centre de l’architecture vietnamienne. Parmi les anciennes capitales du Vietnam, Hué est la seule ville qui garde encore l’apparence intacte d’un complexe du Moyen-Age de construction monarchique composée de murs, de palais et de tombeaux royaux. Ces vestiges précieux de Hue ont non seulement tourné la ville en un musée vivant, très apprécié par l’ensemble du pays, mais ont aussi gagné la reconnaissance honorable de site du patrimoine culturel mondial par l’UNESCO en Décembre 1993. La célèbre Rivière des Parfums a inspiré de nombreux poèmes et contes romantiques. La cité toute entière est imprégnée d’histoires et de rêveries médiévales. Les sites à visiter :
Les tombeaux des rois de Nguyen
La ville de Hue est célèbre non seulement pour ses magnifiques palais mais aussi pour la magnificence de ses anciens tombeaux, temples, pagodes et sanctuaires, souvent situés dans une nature romantique. Quand on parle de l’architecture ancienne de Hue, il est impossible de ne pas mentionner les tombes royales des rois Nguyen qui se situent au milieu des collines, au bord de la rivière des Parfums . Parmi ces tombes sont les quatre plus célèbres d’entres elles : le tombeau somptueux de Gia Long (appelé également Thien Tho), le tombeau imposant de Minh Mang (également appelé tombeau Hieu), le tombeau poétique de Tu Duc (appelé également Tombeau Khiem) et le tombeau magnifique de Khai Dinh (appelé également Ung) dont les noms et les arrangements reflètent chaque point de vue de chaque empereur, la personnalité et le goût. Tous les tombeaux ont été construits sous le règne des rois respectifs.
Chaque tombeau a été aménagé avec des statues et des monuments en harmonie parfaite pour former une poésie naturelle. Les éléments suivants ont été intégrés dans tous les tombeaux: les murs, la porte à trois entrées (porte Tam Quan), la Cour de salutation, la pavillon de la stèle, les maisons du culte, les lacs et les étangs, les jardins et enfin la tombe. Parmi les tombes des rois Nguyen, celui de Khai Dinh est le seul mêlant les architectures orientale et occidentale. C’est le lieu de repos du roi Khai Dinh (1885-1925), le 12e empereur des Nguyen. Ce tombeau est connu pour son art complexe de la terre cuite émaillée et par trois magnifiques fresques intitulées «neuf dragons dans les nuages” sur les plafonds des trois compartiments du Palais Thien Dinh. Ces fresques sont les plus importantes au Vietnam.
La Cite Imperiale
Basée sur le même plan que la Cité interdite de Pékin, la cité impériale de Huê a été conçue et planifiée autour des éléments naturels dans la zone au nord de la rivière des Parfums. Elle est ainsi enserrée d’une longue et épaisse muraille de 600 mètres de côtés. Dix portes, dont quatre principales, permettent son accès : celle de la Paix au Nord, celle de l’Humanité à l’Est, celle de la Vertu à l’Ouest et enfin celle du Midi au Sud. C’est justement par cette dernière entrée que l’on pénètre dans la résidence impériale. Celle-ci s’ouvre sur une vaste cour au centre de laquelle se dresse le pont d’Or (Cau Trung Dau), qui enjambe « l’étang des Eaux d’or », bassin rempli de poissons rouges et de jacinthes d’eau. Cette cour donne accès au palais de la Suprême Harmonie (Dien Thai Hoa), construit en 1805. Ses volumes de style classique contrastent avec ses exubérantes décorations. Ce premier palais donne sur la Cité pourpre interdite, qui aujourd’hui se résume à une vaste cour et des restes de pans de murs d’enceinte. Seuls les pavillons de l’Est et de l’Ouest ont été restaurés pas l’UNESCO. L’ensemble architectural est inscrit au patrimoine de l’Humanité depuis 1993.
La pagode de Thien Mu (la pagode de la Dame céleste)
Située à 4 km au sud-ouest du centre ville de Huê sur la colline de Ha Khe, sur la rive gauche de la rivière de Parfums, dans la commune Huong Long, la pagode est une des plus belles et des plus anciennes structures architecturales de culte à Hue. Le nom de la pagode provient d’une légende selon laquelle des paysans locaux virent apparaître une vieille femme portant une robe rouge et un pantalon vert sur la colline. Elle déclara qu’un seigneur construirait une pagode à cet emplacement propice à la configuration bouddhique, puis elle disparut. Le seigneur Nguyên Hoang passant par là et entendant raconter cette histoire décida de faire élever la pagode, à laquelle il donna le nom de pagode de “Thiên Mu”.
La caractéristique la plus frappante de la pagode est sa tour Phuoc Duyen, un chef-d’œuvre de 7 étages, dédiée au bouddha qui est apparu sous une forme humaine. À gauche de la tour se trouve un pavillon abritant une cloche énorme, qui pèse 3,285 kg et 1,4 m de circonférence. De forme octogonale, elle compte 7 étages (21 m). Le temple principal, Dai Hung, est un ouvrage splendide. Outre les statues en cuivre brillantes, il abrite un gong en cuivre fondu en 1677 ainsi qu’un panneau transversal en bois laqué d’or, dédicacé. De chaque côté, on distingue une maison d’abstinence bouddhique où se reposent les bonzes, et une maison de réception pour les visiteurs.
Le Temple de la littérature (Van Thanh)
Situé dans la commune de Huong Long de la ville de Hue, dans province de Thua Thien Hué, le Temple de la Littérature (ou Van Thanh) est le temple de culte de Confucius que les descendants considèrent comme le maître des générations. Auparavant, les seigneurs Nguyen ont construit le Temple de la Littérature dans la capitale et ont changé de lieu 3 fois: village de Trieu Son, village de Luong Quan, village de Long Ho.
En 1808, sous le règne de l’empereur Gia Long, le Temple de la Littérature de Hue a été construit à l’emplacement actuel. Le vieux Temple est devenu le lieu de culte des parents de Confucius. Le Temple majestueux et massif se situe sur les rives de la rivière des Parfums sur le territoire du village Binh à l’ouest de la Citadelle.
Le Temple donne sur le Sud. Les principaux bâtiments ont été construits sur la colline avec 3m de plus que la terre. En face du temple, c’est une rivière, derrière ce sont les villages et les montagnes. Le Temple de la Littérature a été construit sur un terrain carré de 160m entouré de murailles.
Détruit presque complètement au cours des guerres successives après 1945, ce temple a été rénové avec le soutien très actif de l’Association des Amis de Hué, en coopération avec l’UNESCO et le centre de protection des monuments historiques de l’ancienne capitale impériale Hué. Ce temple, construit après celui de Hanoi, est très peu connu y compris par la population locale. Le monument comprend 50 petits et grands bâtiments, y compris les stèles de 32 doctorants et 4 autres stèles. Il est pourtant très important par les stèles de grands hommes d’état comme Phan Dinh Phung, Tong Duy Tan etc… Ces stèles rendent hommage aux lettrés qui ne pouvaient devenir grands mandarins qu’à l’issue de concours triennaux difficiles mais ouverts à tous, du plus pauvre au plus riche; une forme de démocratie par le mérite et le travail.
Nha Nhac, la musique royale
Le Nha Nhac, littéralement « musique élégante », désigne les divers styles de musique et de danse exécutés à la cour royale vietnamienne du quinzième siècle à la première moitié du vingtième siècle. Cette musique a été utilisée pour divertir les familles royales et des cérémonies annuelles de mandarines et des événements spéciaux tels que les couronnements, les funérailles et les réceptions officielles. De tous les genres musicaux qui ont vu le jour au Vietnam, seul le Nha Nhac peut se targuer d’avoir une dimension nationale et de forts liens avec les traditions d’autres pays d’Asie du Sud-Est. Les représentations de Nha Nhac réunissaient autrefois de nombreux chanteurs, danseurs et musiciens vêtus de somptueux costumes. Les grands orchestres, où dominaient les tambours, comprenaient de nombreux autres types de percussions ainsi que des instruments à vent et à cordes. Tous les exécutants devaient rester extrêmement concentrés afin de suivre scrupuleusement toutes les étapes du rituel.
La musique royale ou la “Nha nhac” a soulevé sa prééminence sur les stades du monde après avoir été reconnue par l’UNESCO comme un chef-d’œuvre du patrimoine oral et immatériel de l’humanité en 2003. Grâce à “Nha nhac”, la philosophie et la cosmogonie vietnamiennes pourraient être préservées et transmis à travers les générations jusqu’à nos jours.
Ancien village Phuoc Tich
Le village de Phuoc Tich s’étale dans une douceur poétique au bord de la rivière Ô Lâu, commune de Phong Hoà, district de Phong Diên, à environ 40 km de la ville de Huê, province de Thua Thiên-Huê (Centre). Comme tant d’autres villages vietnamiens, Phuoc Tich vit principalement de l’agriculture. Un lieu paisible, à l’écart du temps, où les maisons aux toits de tuiles sont entourées de haies de théiers bien taillées.
Il possède 117 maisons anciennes dont 27 dans de style traditionnel et dont la valeur sur le plan architectural comme culturel est inestimable. Situé non loin de la citadelle impériale de Huê, le village de Phuoc Tich vient d’être classé patrimoine national par le ministère de la Culture, du Sport et du Tourisme. Demeures de charme conservées, population accueillante, il n’en faut pas plus pour faire de Phuoc Tich un nouveau site touristique phare de la ville de Huê.
Plage Lăng Cô
C’est une plage splendide située près d’un village de pêcheurs. L’après-midi, les cigognes s’y rassemblent, ce qui donna au village le nom de Làng Cò sous les dynasties de Nguyen puis les Français le transformèrent en Lăng Cô. Aujourd’hui on le nomme la belle en réveil. Lang Co est l’habitat de 151 espèces de poissons, 31 espèces de créatures benthiques et de nombreuses espèces rares et précieuses, comme des homards, des maquereaux, des seiches, des huîtres, etc…
Vu du col de Hai Van, la baie de Lang Co est magnifique. On dirait une peinture avec ses eaux lipides sous le ciel bleu, entourées par des chaînes de montagnes recouvertes de forêts tropicales. La Baie s’étend sur 42,5 km de côtes avec 13 km de plage de sable blanc. La plage est constituée des dunes de sable magnifiques et bordées des palmiers. La mer est claire. Pendant la saison des baignades c’est à dire entre avril et juillet, la température est de 25 degrés.On peut s’adonner au volley-ball sur la plage, aller à la pêche ou faire de la plongée et goûter les plats à base de coquillages. Pour ceux qui aiment les excursions; des ruisseaux, des torrents, des lacs, de mangifiques rochers sont à découvrir dans un environnement calme et sauvage C’est un vrai paradis.
La baie Lang Co a reçu le titre « la baie magnifique du monde » lors d’une cérémonie solennelle tenue le 6 juin dans le faubourg de Lang Cô, district de Phu Lôc, province de Thua Thiên-Huê (Centre). Ce site est devenu ainsi le 30e membre du Club des plus belles baies du monde avec celles de Ha Long et de Nha Trang.
Lang Cô est connue depuis longtemps comme une plage bénéficiant de conditions naturelles favorables. Une mer limpide, des forêts tropicales en hauteur ainsi que le mystérieux marais Lâp An sont les charmes de cette baie attrayante.